La réflexion sur le développement en Afrique et la construction des outils
spécifiques demeurent d’actualité. On peut citer entre autres le programme détaillé
pour le développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) de l’Union Africaine,
la déclaration de Malabo, la politique agricole de la CEDEAO (ECOWAP), la
Politique agricole de l’UEMO (PAU), le Cadre Stratégique de Sécurité Alimentaire
du CILSS (CSSA), la Zone de libre-échange continental (ZLEC-Af), les High 5 de
la Banque Africaine de Développement (BAD), etc. pour transformer l’Afrique.
Ces instruments visent globalement à stimuler la croissance économique, à
lutter contre la pauvreté, à renforcer l’intégration africaine et à favoriser une plus
grande productivité Agricole. . Aujourd’hui, tous ces instruments de politique de
développement s’alignent ou sont appelés à s’aligner sur l’Agenda 2063, notamment
son aspiration n°1 « A Prosperous Africa, based on inclusive growth and sustainable
development »
Malgré ces efforts, le développement de l’agriculture africaine est entravé par
de nombreux défis et goulots d’étranglements, notamment économiques,
climatiques et sécuritaires. C’est la raison pour laquelle le CILSS s’investit dans la
promotion d’initiatives visant à développer l’agriculture familiale et à fluidifier le
commerce des produits agro-sylvo-pastoraux du terroir, pour une meilleure sécurité
alimentaire des communautés de son espace d’intervention.
C’est dans un tel contexte qu’il a décidé d’unir ses efforts avec ceux du
Gouvernement tchadien pour lancer la première édition du Salon Africain de
l’Agriculture (SAFAGRI), comme un instrument et une vitrine d’échanges à
l’échelle continentale en marge de ses instances statutaires prévues pour se tenir en
Mars 2019 à N’Ndjamena.